Durant la matinée, l’équipe graphique (Sophie Czich, Claire Bonnet, Noémie Pasqual, Fabio Da Cruz, Laurent Monnet) produit d’innombrables tests de spécimens, mais il est difficile d’aboutir à un résultat approuvé par tous. Trop rigide, trop structuré, trop aléatoire, trop dense, trop aéré…
Finalement, en début d’après-midi, nous tenons notre modèle gagnant.
Il s’agit maintenant d’attaquer un problème épineux: quel sera le workflow qui, si tout va bien, nous permettra d’aboutir au livre auquel nous aspirons?
Après quelques propositions — travailler sur un seul fichier InDesign central (impossible…), ou découper le texte en morceaux de 2300 charactères (extrêmement fastidieux…) — et après avoir vérifié que ce logiciel, contrairement à certaines croyances, ne peut pas “attacher un style à un bloc”, nous finissons par trouver la solution: il suffit de diviser le texte global en autant de segments qu’il y a de participants! Et faire de même pour les fontes: les partager arbitrairement en 12 dossiers.
Nous faisons le compte:
- Le livre “L’Ève future” (notre texte d’exemple) comporte 85’388 mots / 535’886 caractères.
- Répartis en 12 participants, cela fait 7115 mots / 44’657 caractères pour chacun.
- Sachant qu’un spécimen prend environ 500 mots / 3000 caractères, on produira environ 15 spécimens chacun (avec une autre fonte, l’estimation arrive à 19).
Cela reste dans un ordre de grandeur réaliste… quelle bonne surprise!
Il faudra donc environ 180 fontes pour ce livre … nous en avons à peu près 120, il reste à en trouver 60 (ou alors nous utiliserons des variantes de graisse).
Entretemps, sur les réseaux sociaux, cela s’emballe. La page Facebook dépasse les 30 membres. Une quinzaine de followers sur Twitter.
À la grande joie de l’équipe communication-marketing (Lucas Selhane, Patricio André, Laura Wohlgehaben), @OmnibusType, la fonderie à l’origine de Chivo (fonte sur laquelle l’équipe graphique transpire depuis 24 heures) a followé notre compte Twitter!
Un peu plus tard, dans la soirée, on constate une évolution fulgurante: 80 “j’aime” sur FB.
Nous quittons la salle de travail, en nous préparant au marathon de production qui nous attend le lendemain.